Mobilité
De plus en plus de gens bougent souvent, de plus en plus loin, de
plus en plus rapidement, de plus en plus facilement. La mobilité,
autrement dit, serait un phénomène sociologique central lié aux
processus de mondialisation. Les exigences de flexibilité de la
main-d’œuvre, les progrès technologiques, la multiplication des choix
individuels sont autant de facteurs qui incitent les gens à la mobilité.
Les nouvelles structures familiales (célibataires, monoparentales
s’appuyant sur les ressources de la famille élargie, recomposées) sont
elles-mêmes « mobiles » au sens où elles sont éclatées sur plusieurs
logements, souvent diffus dans plus d’une ville voire continents. Les
travaux sociologiques sur la mobilité mettent en lumière son aspect
individuel : bouger est une affaire personnelle et non un phénomène de
masse. Être mobile, c’est vivre une expérience spécifique qui façonne
qui nous sommes. Ce qu’il importe de souligner, à la lumière de ces
travaux, c’est la valorisation constante de la mobilité dans nos
sociétés. Être mobile devient un capital socioculturel presque essentiel
pour une bonne carrière. L’intuition sous-jacente à nos recherches est
qu’être mobile, en soi, permettrait le développement de certaines
compétences, de vivre certaines émotions, de se forger une identité. Si
la mobilité comme levier d’intervention sociale a surtout visé
l’insertion sur le marché du travail, nous explorons la possibilité de
la considérer plus largement comme facteur de développement personnel.
Le VESPA a aussi initié trois projets de recherche explorant les impacts de la mobilité et collabore à deux autres :
- Trajectoires printanières ( en cours 2013-2014) : Jeunes et mobilisation politique à Montréal. Un nouveau chantier de recherche au VESPA retrace les trajectoires spatiales des actions politiques menées par les mouvements étudiants depuis le printemps 2012
- Understanding the city as a generative of sociopolitical mobilization : The case of Los Angeles, financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH)
En savoir plus » - Appréhensions et opportunités face à la mobilité des jeunes. Le cas montréalais, financé par le Centre Métropolis du Québec, en partenariat avec la Direction de la diversité sociale de la Ville de Montréal
En savoir plus » - La métropolisation vue par ses axes de mobilité,
équipe Métropolisation et Société, financée par le Fonds québécois de
recherche sur la société et la culture (FQRSC), sous la direction de
Jean-Pierre Collin, avec Gilles Sénécal, Pierre J. Hamel, Laurence
Bherer et Julie-Anne Boudreau
En savoir plus » - Les Autochtones et la ville : identité, mobilité, qualité de vie et gouvernance,
réseau DIALOG, financé par le programme Alliances de recherche
universités-communautés (ARUC) du CRSH, sous la direction de Carole
Lévesque et Edith Cloutier
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